La grisaille

 

 Couleur vitrifiable composée d'un pigment (oxydes de cuivre et/ou de fer) et d'un fondant broyé très fin qui permet la pénétration moléculaire de la 

 grisaille dans le verre lors de la cuisson. Elle est délayée avec du vinaigre, de l'eau ou de l'essence de térébenthine, pour application sur le verre. La 

 grisaille est utilisée pour les contours, les modelés, les travaux de peinture par grattage ou enlevage, etc.

 

 Un peu d'histoire...

 

 Au 12ème siècle, la technique est déjà très maîtrisée : on peut donc supposer qu'elle était utilisée bien avant ce siècle. Le terme "grisaille" n'apparaît 

 qu'au 19ème siècle ; au Moyen-Age on parle de "couleur".

 Elle est brune jusqu'au 14ème siècle, puis d'autres couleurs naissent dans les ateliers où les peintres verriers fabriquent eux-mêmes la grisaille. 

 Comme pour le verre de couleur, la fabrication est suspendue aux 17ème et 18ème siècles. Elle réapparait au 19ème siècle avec une industrialisation 

 de la production en raison d'une demande importante. Celle-ci chute vers le milieu du 20ème siècle et les derniers fabricants abandonnent la 

 production.

 Le Laboratoire des Recherches des Monuments Historiques, souhaitant la mise en place d'une gamme de peintures pouvant être utilisées en 

 restauration, confie à Hervé Debitus les analyses de peinture sur verre du Moyen-Age et l'étude de la formulation des grisailles et émaux (données

 trouvées dans les traités anciens). Sa gamme de grisaille est commercialisée depuis 1991.